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Camus et Séféris à Hyères, où la poète était allée marcher avec une amie, et qui est ici symbole de la vie ("sous les grands pins/palpite la vie/sa beauté calme"), mais soudain "l'instant Noailles/vacille", la poète apprend la maladie d'une amie proche, un cancer violent, et dont l'issue fatale ne fait guère de doute.
"Instant Noailles/instant fugace/elle lui parle/elle lui dit//e bruissement du vent dans les branches/caresses silences souffles/suspendus/au-dessus du gouffre"
Un livre fort, simple et authentique à la fois, pour dire la violence ressentie à l’annonce d’une grave maladie puis de la mort, l'incompréhension, la douleur, la colère brutale face à la souffrance de l'amie, ce refus énorme de l'être face à l'inéluctable, mais dire aussi, au travers de va-et-vient intériorisés entre hôpital et Jardin Noailles, la beauté du monde, l’amitié, la vie (Prolonger l’instant Noailles/remettre ses pas dans sa voix/retrouver pour elle – ce jour –/le moment suspendu/) le tressaillement des arbres/les allées buissonnières".
L
Mais il n'en demeure pas moins une interrogation lancinante : « quel mot pour nommer l’indicible ?/pour combler l’attente ? »
Illustration de couverture : Josette Digonnet
L'autrice : Angèle Paoli
Critique de Jacmo in revue Décharge
Critique de Jacqueline Persini in revue Poésie Première :