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Editions de poésie

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Pupille
L’autre ?
L’autre le Fou 
bave jusque sur sa poitrine 
commotion cérébrale
Pupille
observe les trous.
Aucune nuance
du noir
du noir et tout au fond 
ça grouille.
Les mandibules creusent
le Fou parfois gémit
se contorsionne 
mouvements secs
caquette dans ses étranglements.
Parler
parler ça se déchire
et pas le moindre espace 
pour déplacer les choses.
Toutes les intimités :
nous infirment

 

 

 

Pupille
cette fois c’est la peur.
C’est toujours
on pourrait presque dire
toujours la première fois.
La peur : 
ça nous expulse.
L’autre
le Fou 
brisé
n’admet pas les brisures.
Ça cambre et ça fendille
Pupille voit la mort 
et reconnaît l’état 
après l’état suicide.
Pupille ne dit : 
rien.
Ne dit rien et le Fou 
plaque ses mains au mur
puis appuiera la tête.

 

 

 

Le Fou ricane et puis approche
avec ses jambes de bois tordues. 
S’immisce dans Pupille.
Le cœur ça claque sans rien dire
mais dans le face à face :
debout.
Ça claque à faire hurler Bestiole.
Alors les déferlantes
les mandibules frénétiques 
et qui taillent et s’appliquent 
à taillader aigu.
Quand les nerfs fouettent le silence :
ne pas fléchir.
C’est dans la chair que ça s’écrit
et dans la profondeur :
du vide.

 

 

 

Pupille cherche 
comment aimer comment 
aimer mourir d’aimer… 
Ne sait pas l’angle
ce qu’il s’y passe
ne sait plus rien du Fou
oublie le Deuxième Homme.
Les pieds nus elle avance 
va rejoindre Bestiole
s’apaise ne dit rien.
Elle sait :
écrire reste inachevé.