Copyright 2018

tous droits réservés

site créé par Alexis Réjasse

Editions de poésie

inscription à la newsletters

Et seule et brune et nue

Avec sa peine

Son amour suffoqué en plein vol

L’insensé du trépas

Le chancellement du corps

Le vertige

L’envie de dire

Mais

**

 

La voix sans voix

Les mots en réserve du poème inlassablement replié

sur lui-même

Les à peine deux ou trois larmes de rien contre lesquelles on ne peut mais

**

 

De la sorte

Un brin de fleurs jaunes à hauteur du cœur



Et

**

L’âpre goût d’inachevé de



Notre amour à nous deux mon amour

Amour inhumé à qui je parle

Parle et tant dans ma tête défaite de tant de remords et questions



**

Remords et questions

**

Lors

Le corps au vent soumis quoique enraciné dans les pas du récit

Elle attendit la nuit

La vit argentée tomber sur le port

La laissa la gagner

La fit sienne

Ferma les yeux tel on condamne l’huis de la vie à tout jamais

Et

Les bras le long du corps

Les seins ronds et bas couverts d’une sorte désormais bien connue d’acacia

Elle écouta

**

D’abord un long silence

Puis

La nuit en moi m’épousa en amant du dedans



Les membres négligemment entravés

Les yeux bandés pour m’abandonner mieux

Mon corps soumis (c’était délicieux)

Mon corps soumis s’ouvrit

Fut pris par un souffle

Une voix

Des mots dans la voix et

Dans le sang d’un baiser

Tout fut dit dans la tempête les flammes les craquements les déchirures du feu



Le vent tomba

La lune devint blanche

La marée étouffa braises et silences

Se confondit par après avec le bleu du jour et

J’eus beau mon amour t’étreindre contre mon cœur

Promettre à nouveau de relater notre traversée

Tu semblas ne plus pouvoir rien entendre ni dire mais me confia

Dans un ultime effort

Le mot-clé des mots conjuguant fleurs et couleurs