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Editions de poésie

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De l’autre côté de l’hiver

Nous attenions sans fin

Je me rappelle très bien ce tourment d’active

Intrépide au front des eaux résurgentes

Nous figurions dix-huit

 

Parfois il se mettait à bruire sur nos expéditions

Parfois encore, du plus vif des lointains

Nous examinions

Cette passe grisâtre où fluait quelque obsession curieuse

 

Une absence

 

Des bêtes vivaient en ces lieux

Subséquentes aux broussailles

Retenues, soi-disant, à la canne des asphodèles

Phalanges des prairies sans éclat 

Le temps ici aussi obtempérait

Atonal moins qu’épuisé de blanc

 

Le vent tenait pour lui toute condition d’espace

Et puis tout chant – celui des huppes même

Jusqu’à la plus fringante pousse de frêne jaune

 

Que l’on insiste à dire ce qu’il y aura eu de beau

À nous laisser surprendre

En plein mime

Suspendus et comme ébouriffés de bruyère

Tandis qu’un sol gelé flanchait à nos arrières

Répandu au seuil de brasiers mal éteints

 

 

 

 

D’où vient l’image que le jour se lève

Que le vent se lève

Et que l’aube aussi 

 

À quoi voit-on que pareil jour se lève

Que pareil vent se lève

Et qu’une aube aussi

 

 

Aussi bien, en retrait du blanc

Nous cheminions

Imprécis et las

Le long de rues sans façades

 

À quel éboulis adosser les ombres

À quel renfoncement

Nul gisement ici

Nous cheminions, sous la levée d’un doigt sévère

Il pût être de glace

Il pût être de vent

Nous cheminions

Et nulle raison première n’ordonnait la distance