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Georges Séféris n’a cessé de célébrer la beauté de son pays, sa lumière, sa langue.
Mais il dit aussi la douleur, le déracinement, l’errance loin de la terre natale, ce déchirement de l’exil vécu dès son enfance et plus tard, en particulier lors de la Seconde Guerre mondiale.
D’une puissance rare, son œuvre est tout autant enracinée dans l’héritage culturel grec – la mythologie, la lecture d’Homère et des « tragiques grecs » – que dans les grands bouleversements qu’a connus la Grèce de son époque : les massacres de Smyrne où il était né, perpétrés par les Turcs, les dictatures (celle de Metaxas de 1936 à 1941, puis celle dite « des Colonels » qu’il a vécue de 1963 jusqu’à sa mort), mais aussi les guerres, dont la seconde qui l’a mené en exil avec le gouvernement de son pays.
Il meurt le 20 septembre 1971.
Le lendemain, une foule immense suit son cercueil dans les rues d’Athènes, entonne son poème Reniement mis en musique par Mikis Théodorakis dont l’œuvre est interdite par la junte au pouvoir : elle transforme ainsi les obsèques du poète en une grande manifestation contre la dictature.
A La tête à l'envers :