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Jacques Morin dans Texture (revue-texture.fr) :


"Le titre, extrait d’un poème de Supervielle correspond parfaitement à ce recueil de Philippe Leuckx. En effet le mot « cœur », à la fois simple, direct et symbolique, siège de l’émotion et de l’amour, est très présent sous sa plume. Une partie du livre s’intitule d’ailleurs : « Ce petit cœur d’œillet » mais il l’utilise encore, soit positivement souvent associé au mot « lumière », soit à l’inverse dans des images plus contrastées : « le cœur aux dents » ou encore « le cœur plein d’épingles ».
D’autres thèmes apparaissent le long des pages, ainsi par exemple au début : « Les murs ont la paresse de n’être que debout » et à la fin : « La nuit couvre les murs d’épaules fugaces », laissant apparaître une certaine sensualité à ces lignes de fracture.
La partie initiale se nomme avec finesse (je donne le vers complet) : « Chaque poème rend "pèlerin de soi" », et ces deux autres vers montrent bien le chemin intérieur qu’un poète fait en permanence : « On allait. Loin. / En nous ». L’auteur ventile son enfance, la campagne, les souvenirs de voyages, les êtres chers disparus … « L’âge fait de nous des êtres dépareillés » et s’il y a bien un peu de mélancolie et de nostalgie dans ce temps qui passe, le poème n’enfle jamais la charge lyrique, c’est ce ton un peu triste, mais digne qui est marquant, on cherche avant tout la note juste et belle sans accentuer le propos ni déraper sur l’archet.
Philippe Leuckx enfin joue sur toute la gamme d’écriture : des vers courts dans des strophes serrées, des vers longs dans des tercets ou bien encore des proses soignées et ordonnées, la plupart brèves, se bornant souvent à un seul paragraphe. Et le poème final, titre éponyme de la dernière partie, achève comme un point d’orgue le recueil à la fois grave et léger : « L’enfant blessé d’ombre / Se recoud au soleil »

N'hésitez pas à aller sur le site même : tout y est intéressant et vous trouverez d'autres critiques de Jacques Morin dont celles des derniers recueils de Claudine Bohi ("Mettre au monde" et de Jean-Christophe Belleveaux "Territoires approximatifs" : revue-texture.fr