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Je suis du doigt la craquelure dont le sillon
chemine dans les ruines méconnaissables du crime.
D’encre en mot je n’hésite pas
le crime ne se dérobe pas.
Immobile et pénétrant il m’habite
poison, ruissellement, à jamais infuse.
Et je suis là, mes doigts brûlent.
Plonge et dépose au fond la laideur bleue
électrique, la violence inscrite.
Laisse les gouttes froides dans ton cou
et qu’à jamais elles glissent.
Souffle la brume épaisse filtre grisaille
et du dedans illumine.
Secoue, allège, dissipe. Va et vis.
D’Ararat
Mon nom appelle l’océan
et son chemin d’exil entre le sel et l’eau
par-dessus les abysses glacés
où guette le monstre noir et muet.
En apesanteur incertaine
j’ai cherché les mots
les caravelles de survivance
voguant malgré l’écume et l’oubli
de l’enfance jusqu’à l’île d’espérance.
Alors, les sens encore vibrants
de la puissance des vagues
des terreurs de la nuit
du signe de l’oiseau
j’écris la langue d’Ararat.
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