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Editions de poésie

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ciels de poètes
regard

 

ce souffle revenu retrouvé
et toujours étouffé

 

l’œil qui voyage
vers ce dont il a surgi

 

et dont il resurgit   
   

le poète lui aussi est une sorte d’alchimiste
qui ouvre le petit sac des mots

 

qui regarde à l’intérieur

y dénichant ces oiseaux-là
remplis de sons et de mémoires

 

 

 

chaque mot glisse en nous
la profondeur du monde

 

 

 

 



ce qui jaillit                          
ce qui reprend
et dégringole flocon

 

ces mots gelés
qui tournent dans l’espace
sont nos témoins

 

ce blanc en nous

ne finit pas
               il nous donne parole  

 

 

 

 

 

 

Paradoxale pensée :
la science, c’est pour savoir
la science c’est pour connaître.

 

Et en même temps, la science c’est pour rêver.
Encore.

 

La science c’est pour rêver malgré

 

 

 

 

 

 

 

 

dans le petit sac
des mots
il y a aussi le silence
d’où ils surgissent
il y a en nous
un royaume
où nous cherchons
à habiter

 

 

 

 

 

 

Les hommes sont des êtres de lointain.
Sillonnant l’espace, reculant l’infini.

 

Cherchant le secret de Mars la Rouge.

 

Ou bien descendant en eux-mêmes
la bougie de Bachelard à la main,

 

éclairant leurs profondeurs avec des mots.
Nous campons dans nos rêves.

 

Nous rêvons le réel
et nous l’approfondissons.

 

Nous inventons ce qui existe et qui nous tient debout.

 

 

 

 

 

 

dans les couleurs du monde
un petit œil s’enfuit

 

il vagabonde entre les signes
il les éclaire

 

il les transforme
les habille de neuf

 

très doucement
très sagement
sans bruit aucun

 

il ajoute à la vie
ce qu’elle ne connaît pas
encore

 

le réel palpite

 

ce petit œil
est en chacun
ce qui donne au monde
sa forme